7 mars 2008

Bultex vs Latex


Tu te repères au nombre des matelas. Un, deux, trois, mange moi. Quatre, cinq ... Juste là. Ne me lâche pas. Ne me fâche pas. Faufile toi entre mes cuisses. Les têtes bourdonnent, les langues se délient, les doigts cherchent, ses lèvres mouillent. Il la dévore des yeux, elle le supplie d'avoir pitié. Les Autres évoluent, ondulent dans l'appartement, les pieds se frôlent, les matelas sont déplacés.
- " Il t'attend. "
Leur monde ; comme un grand-père fripé, fier de ses imperfections, de ses contradictions, jusque dans ses extrêmes, et qui veille sur ces deux là, aveugles, obnubilés par le reflet qu'ils s'offrent. Un, deux, trois, des corps nus démultiplient le nombre des matelas. Quatre, cinq, une fille en garçon, et un lit cette fois, leur lit. Il lui a préparé son Jean, prêté son tee-short, donné sa dose. Elle ne déambulera pas sans ça, sans puer son odeur, sans présenter crânement leurs Vices et vertus, de loin, intouchable.

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