16 nov. 2009

L'amour alcoolisé


Lola enfonce sa tête dans l'oreiller. Jusqu'à s'étouffer. Bientôt, elle ne pourra plus se coucher sur le ventre. Ô Lola inventera des berceuses lalala. Un petit être en "o" ou en "a", comme Lola. Elle est donc féminine la grande gamine, et, face au cul de bouteille, tire grise mine. Il lui faudra ouvrir les rideaux, emprunter un berceau. Louer, acheter, chiper ? Un gamin ce n'est pas rien, surtout pour la grande gamine. "Bouuuh" diraient une mère et une grand-mère. Qui était-ce déjà ? Elle aurait voulu le présenter Lola, ce prince charmant chimérique mais elle a beau froncer les sourcils, ne voit que Gin - encore et toujours - à sa mémoire et à ses yeux. Lola laisse la porte entrouverte, elle est partie boire un chocolat, rattrapée par une vie qui exclut à présent le n'importe quoi.


Lola est maman. Et elle crâne avec son mini "a". Le berceau on lui a donné, avec un prince charmant à la clef. Elle se démène Lola et laisse la fenêtre à présent toujours ouverte. Un pâle soleil qui l'aide, à trouver des mélodies et à s'accrocher au nouveau sens de sa vie.