1 sept. 2009

Nous-même


L'appartement est vide, les mômes braillent dans la cour, ça l'a réveillée. Les jambes jettent le nez dehors et accusent aussitôt le froid. Sous ses doigts, une culotte qu'elle ne connaît pas. La copine de la veille a disparu en laissant quelques marques sur le lit. Sur la table en verre, un post-it carré, tout rose... "Alléchante". Le bout de dentelle sous le nez finit de reconstituer le puzzle de la soirée. Odeur de sexe, senteur de brune, délice de nude.
Les petits petons s'appliquent à trouver le chemin de la cafetière, nécessaire à virer Gin de la pièce et de sa tête. L'eau bout et les rondeurs de l'autre reviennent, une générosité fragile dont elle a su allègrement profiter ! De gros seins et un sexe béant d'envie sur un corps mini. A la revoir ainsi, une douleur entre les reins se réveille, un mal à la bite qu'elle n'a pas. L'autre s'est branlée ; longtemps. les doigts disparaissaient un instant pour ressortir, trempés, à sucer. Les deux clitoris gonflés d'une érection toute féminine se sont appuyés, pressés, bafoués pour apaiser un besoin carnassier. Le nez dans son café, elle laisse deviner un sourire. Matin heureux, nuit comique. Elle lui aura bouffé le cul à cette garce, ses propres bleus révèlent l'existence d'une lutte. Qui sera le Mal hein ? Le god ventousé au mur répond que la partie est gagné.