27 mai 2008

Interlude


Acte 3, scène 1, une bouche de métro, l'affluence, la pluie qui ruisselle, le grand escalier présumé glissant, facteur de risque pour une brune montée sur talons. Et un café, à 100 mètres.

- " J'étais persuadée qu'elle allait se casser la tronche. Tu m'entends ?
- Je m'imaginais ce petit cul dans un autre contexte que celui d'une flaque d'eau. Je veux te voir toi, à même la rue, dans la position qu'elle n'a pas osé prendre. Atterrie sur une marche, les jambes qui dégoulinent le long de l'escalier, peut-être une main encore sur la rambarde, le tout un peu confus, écartelé, mouillé, oui, c'est exactement ça que je vois. Viens, j'ai envie !
- Tu seras le prince charmant au crâne rasé, je serai Cendrillon avec une perruque noire, hum, pourquoi pas, un Roy Lichtenstein revu et corrigé.
- Un truc sous la pluie, haut en couleur. Regarder cette fille, avoir envie de toi. Même paradoxe.
- J'ai dix minutes avant mon prochain cours. Je paye l'addition, tu trouves l'endroit, c'est ton idée après tout.

Le rideau se ferme. La blonde retraverse la scène en courant ; elle est trempée. Et Idir en boucle sur le tourne disque de la salle des fêtes. Pourquoi cette pluie ...

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