13 janv. 2009

Un bain, my Lord ?


Bientôt ne me restera que la certitude que je t'aime sans qu'aucun souvenir ne puisse réconforter cette idée. Il est encore temps que j'enlève ma petite culotte pour penser à toi, que je dénude tout mon moi en rêvant de toi. Un bain, my Lord ? Je fredonne, je suis trop grande pour entrer toute entière. Alors, je redresse, plie, écarte. Depuis longtemps, tu as cessé de déverser le flacon de mousse dans l'eau et, en transparence, mon corps se reflète, luisant, lubrifiant. Mes lèvres ont frémit, l'eau s'est troublée. Et mes flashs, en veux-tu ? Dans mon dos, je te sens qui me fixes, tu regardes ma main disparaître entre mes jambes, tu m'écoutes me caresser. Un autre ? Souvent, je bois la tasse à la recherche de ta queue, je joue, ma langue est celle d'une petite chatte, je me noie et tu me contemples, fumes une cigarette, guides ma tête. Encore ? A l'agonie, les seins contre le carrelage, les pieds dans l'eau, je tente de m'échapper et tes doigts ne cessent de me fouiller et je mouille dans cette piscine que je ne définis plus, le froid du mur, la chaleur dans mes jambes, la fixité de mon esprit, le mouvement de ta main, mes gémissements, mon râle, ton silence admiratif et égoïste.
Je ris, le canard s'en étonne et vient approfondir sa réflexion dans les renfoncements où je le mène. Des instantanés en perspective ...

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