27 oct. 2008

A con_fesse


Chuut !
Je vois le bout de tissu noir s'abaisser sur mes paupières. Le vide se fait autour de moi. Seule sa respiration se fait entendre et un rire, bref, pressé. Je suis nue. Je sais que lui aussi. Je le sens même, quand, de sa queue, il vient me caresser les jambes. Il tourne autour de moi. Il m'observe, me détaille. J'ai envie de rire, que cherche t'il ? Une marque de pudeur peut-être, à être ainsi, devant lui. J'ai accentué la courbure de mes reins, fait saillir ma hanche et, les mains en l'air, je prend la pose. Objectif ou pas, il me voit. Il est derrière moi, tout contre moi, et j'ai froid. Un frisson m'a parcouru l'échine, j'ai son sexe contre le mien.
Chuut !
Il me prive de mes sens. Il relève mes bras vers le ciel, m'interdisant de lui toucher la nuque. En un tour de main, il a resserré les miennes et les attache avec un autre morceau de tissu. Un bas je crois ... Je ne le sens plus. Nouveau frisson. Il est devant moi, tout contre moi. Mon bassin s'incline automatiquement vers son bas ventre mais il m'enlace avec force, finit de nous rapprocher, me rendant incapable d'effectuer le moindre mouvement. Mes bras, poing liés, l'emprisonnent comme un lasso et je sens son haleine frôler ma bouche. Si j'essayais ... D'un coup, je décolle du sol, toujours pendue à son cou. Je suis dans ses bras, il est dans les miens, et je suis toujours aussi nue.
Chuut !
Je n'ai plus idée de l'endroit précis où je me trouve, je ne suis même pas sûre de reconnaître l'homme qui s'amuse à jouer les inconnus. Je suis toujours enchaînée, allongée maintenant, dans ce qui ne peut être que le lit. Privés de leurs moyens d'expression, mes sens connaissent un véritable supplice, une incroyable jouissance. Electrique, je sens chaque pore de ma peau tendre vers le corps qui m'écrase, m'oppresse. Sans nous dessouder, il me prend, lentement.
Chuut !
C'est intenable. J'ai besoin de fourrer mon nez dans son cou, j'ai besoin de le mordre, j'ai besoin de crier. Mais je sais que mon excitation vient du fait que je n'en ai pas le droit. J'ai accepté les règles du jeu. J'en suis même la maîtresse. Je voulais savoir. Ton membre gonflé, ton membre tendu, ton désir évident, raconte moi, l'érection. Un gémissement, un de plus, je ne peux plus retenir mon plaisir. Alors, enfin seulement, il m'arrache mon bandeau, m'offre son image, presse ses lèvres contre les miennes, accueille ma langue, recueille mon râle. Humide, liquide, je gémis encore, faiblement. Conquis par l'érection de mes sens, nous débandons ensemble.

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