12 oct. 2008

Vue plongeante


Ton cerveau a enregistré son image, ses gestes, son odeur, son goût. Ta bouche dessine encore les contours de son sexe, ta langue sculpte son gland, parfaitement. Une bouffée d'effroi, parce que c'était trop bon, trop fort, et que ... si tu ne le revivais jamais ? I l n'y aura plus de ces ébats, il faut donc que les mots fassent vivre la pensée, fassent revivre les souvenirs, pour que la jouissance, de nouveau, soit possible.
Elle s'est toujours plainte d'être frustrée quand ce manque ne faisait qu'amplifier son désir, qu'attiser son envie. C'est quand on perd les choses que l'on se rend compte de leur importance. Et c'est maintenant seulement qu'elle se souvient, qu'elle a ameuté les voisins, qu'ils ont du déménagé, qu'elle n'a jamais fait autant de bruit, qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de crier, de hurler, qu'elle s'est découvert des râles, indescriptibles, avec lui. Elle avait connu l'insolite, les plans à plusieurs, l'exhibition, mais, de toute évidence, elle n'a jamais autant pris son pied que dans ses bras. Trop pleine de plaisir, il lui aura fallu, souvent, lui échapper, essayer de trouver un refuge, pour supporter ce torrent en elle. Immanquablement, il la trouvait, la calait contre lui, et, plongeant la main dans son ventre, l'empêchait de se soustraire aux caresses, à lui, qui se voulait dominant, et n'acceptait aucun compromis.

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