26 mai 2009

Les noces funèbres


Je regarde la fenêtre. J'ai perdu le sens du dehors, le dedans m'étouffe et me contient. A l'extérieur, la pluie vient taper au carreau, m'aguiche. Mais je n'ai plus rien à offrir, j'ai détruit l'intérieur, érigé des barrières contre un monde que je ne vois plus. Toujours ce fantôme, il passe derrière moi, illumine la rue et m'enserre dans ses bras. Ce Casper ne me fait plus l'amour qu'en rêve, des orgasmes qu'il me plaît de déclencher. L'odeur masculine emplit la solitude. Un instant je nous revois et alors j'existe moi, l'âme ouverte, le corps dépendant d'un amour stimulant. La silhouette d'un homme au bout de la rue puis l'obscurité de nouveau tord mon coeur, salvatrice. Où es tu ?

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