19 avr. 2009

Métamorphose


Une méduse sur le lit écoute son corps. Rien n'est moins douloureux qu'un sein en éveil. L'auréole a brunit, le téton s'excite de lui-même, sans aide. Les jambes écartées face à la baie vitrée supplient le vent d'été d'entrer. A ce point, plus besoin des mains et l'homme est parti, loin, épuisé. Les lèvres pleines du foutre de la minute passée montrent déjà une peau lubrique, une chair avide du drap qu'elles frôlent. La chatte s'étire, repousse le mur, détache son dos du matelas, cambre les fesses, à outrance. J'vole vers le ciel mais j'sais qu'la vie est belle. Frêle liquide, douce jouissance d'une frustration savamment contrôlée. Elle voudrait mordre dans son sein brûlant, boire ce clitoris exigeant. Besoin d'un sexe pour l'apaiser, non plus chercher à s'exciter. Aide-moi, aime-moi, calme-moi ! Mais l'homme est ailleurs et l'étoile de mer continue de se laisser porter par le courant d'un désir incessant.

Aucun commentaire: